Non cerca di riaddormentarsi. Lentamente, fa uscire dal giaciglio le sue membra, una dopo l'altra. Va a riscaldarsi la pelle gelata ai tizzoni riaccesi del caminetto gotico. Soltanto la camicia gli copre il corpo. Cerca con gli occhi la caraffa di cristallo per inumidire il palato secco. Apre le imposte della finestra. Si appoggia al davanzale. Contempla la luna che gli versa sul petto un cono di raggi estatici, in cui palpitano, come falene, atomi d'argento di una dolcezza ineffabile. Attende che il crepuscolo del mattino venga a portare, con il cambiamento di scenario, un sollievo irrisorio al suo cuore sconvolto.
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Il n'essaie pas de se rendormir. Il sort lentement, l'un après l'autre, ses membres hors de sa couche. Il va réchauffer sa peau glacée aux tisons rallumés de la cheminée gothique. Sa chemise seule recouvre son corps. Il cherche des yeaux la carafe de cristal afin d'humecter son palais desséché. Il ouvre les contrevents de la fenetre. Il s'appuie sur le rebord. Il contemple la lune qui verse, sur sa poitrine, un cone de rayons extatiques, où palpitent, comme des phalènes, des atomes d'argent d'une douceur ineffable. Il attend que le crépuscule du matin vienne apporter, par le changement de décors, un dérisoire soulagement à son coeur bouleversé.
(Conte di Lautréamont; "I canti di Maldoror")
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