Quante volte la musica m’afferra come un mare!
Alla pallida stella
sotto un arco di bruma o nell’etere immenso
volgo la vela;
proteso il petto in avanti, come tela
gonfi i polmoni,
scalo dei flutti l’ispida catena
che la notte mi vela.
Ogni passione sento in me vibrare
d’una nave che soffre;
il vento propizio, la convulsa tempesta
sul precipizio enorme
mi cullano. Altre volte bonaccia, vasto specchio
del mio tormento...
-----
La musique souvent me prend comme une mer!
Vers ma pâle étoile,
Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther,
Je mets à la voile;
La poitrine en avant et les poumons gonflés
Comme de la toile,
J’escalade le dos des flots amoncelés
Que la nuit me voile;
Je sens vibrer en moi toutes les passions
D’un vaisseau qui souffre;
Le bon vent, la tempête et ses convulsions
Sur l’immense gouffre
Me bercent. D’autres fois, calme plat, grand miroir
De mon désespoir!
(Charles Baudelaire)
Alla pallida stella
sotto un arco di bruma o nell’etere immenso
volgo la vela;
proteso il petto in avanti, come tela
gonfi i polmoni,
scalo dei flutti l’ispida catena
che la notte mi vela.
Ogni passione sento in me vibrare
d’una nave che soffre;
il vento propizio, la convulsa tempesta
sul precipizio enorme
mi cullano. Altre volte bonaccia, vasto specchio
del mio tormento...
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La musique souvent me prend comme une mer!
Vers ma pâle étoile,
Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther,
Je mets à la voile;
La poitrine en avant et les poumons gonflés
Comme de la toile,
J’escalade le dos des flots amoncelés
Que la nuit me voile;
Je sens vibrer en moi toutes les passions
D’un vaisseau qui souffre;
Le bon vent, la tempête et ses convulsions
Sur l’immense gouffre
Me bercent. D’autres fois, calme plat, grand miroir
De mon désespoir!
(Charles Baudelaire)
Intensa e bellissima...:::)))
RispondiEliminaCara Nella, immaginavo che questo soggetto non ti fosse indifferente... :-***
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